Après quatre belles années à la Table de Cana Antony, Siobhan, cheffe de production, part vers de nouveaux horizons. Nous l'avons interviewée sur son expérience et plus particulièrement à la Table de Cana. 

Faisons connaissance

Siobhan a réalisé ses études de cuisine en Irlande, d'où elle est originaire. Le Master irlandais, très complet, lui offre de nombreuses opportunités et elle décide de partir travailler en Chine. Elle a déjà, à l'époque, une appétence particulière pour le partage et la formation. A Shanghai, elle est cheffe de cuisine dans des restaurants de type européen et peut ainsi enseigner ses techniques de cuisine. Cette expérience a renforcé son désir de transmettre et a développé son envie de travailler avec l'humain, dans un sens plus social.

De retour en France, la jeune femme travaille dans divers restaurants de la région parisienne, avec des cuisines organisées en brigade. Cela ne laisse que peu de temps pour les relations humaines et cela lui manque cruellement. Siobhan se met alors en quête d'un nouveau projet professionnel alliant sa passion pour la cuisine et pour le partage.

C'est à ce moment, à l'automne 2015, qu'elle découvre la Table de Cana. En quelques jours, après une candidature spontannée, l'aventure commence pour Siobhan, elle est cheffe du pôle chaud dans notre laboratoire.

Une collaboration passionnante

En quatre ans, la jeune Irlandaise a eu l'occasion de participer à de nombreux projets comme l'optimisation du fonctionnement de la cuisine, l'ouverture de notre point de vente sur les berges de Seine, Cana en Seine, et, ce qui lui tient le plus à cœur, la formation de nombreux salariés en insertion professionnelle. Elle a également trouvé le temps d'écrire une thèse sur la vie professionnelle des travailleurs étrangers dans les cuisines parisiennes. Son but étant de prouver que nombre d'entre eux choisissent réellement ce métier car c'est pour eux un privilège de travailler dans des cuisines en France et surtout à Paris. 

Lorsque l'on demande à Siobhan ses plus belles réussites à la Table de Cana, elle évoque le comptoir lunch des berges de Seine et toutes les personnes qu'elle a formées. Cana en Seine est pour elle un franc succès et une formidable vitrine pour l'entreprise. C'est un lieu hors du commun et une véritable opportunité de montrer une autre facette de notre métier. Elle nous parle avec émotion de toutes les personnes qu'elle a vues arriver en difficulté à la Table de Cana et en ressortir, après deux ans de formation et d'accompagnement, avec un CDI en poche et un niveau de vie meilleur.

A l'heure du bilan

Pour Siobhan, la Table de Cana est une entreprise qui a une force incroyable car elle compose avec le métier de traiteur qui implique la création de deux cartes par an, la production de dizaines de menus et de pièces cocktail différents et le métier d'entreprise d'insertion. Elle a trouvé une force insensée chez ses collègues, qui doivent développer une énergie extraordinaire car ils forment leurs équipes en permanence et celles-ci ont un turn-over très élevé.

En conclusion, ce que Siobhan a le plus aimé à la Table de Cana c'est la culture du partage : le partage des cultures et des recettes de tous les pays d'origine des salariés en insertion, le partage d'expérience avec les chefs de pôle et avec la directrice générale qui, nous dit-elle, a une énergie à toute épreuve, le partage de repas avec les clients. Elle nous dit "à Cana, on a le temps de partager".

Siobhan a une attention particulière pour Vidjea, d'origine indienne, qui a repris le pôle chaud après deux années d'insertion professionnelle. "C'est une encyclopédie de la cuisine indienne, elle connaît toutes les épices, toutes les histoires des plats, c'est incroyable!"

Après des années loin de sa terre natale, Siobhan a pris la douloureuse décision de quitter la Table de Cana pour rejoindre l'Irlande et continuer à partager ses connaissances. Nous lui souhaitons tout le meilleur 

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