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Flexitarien, végan, "sans" gluten, sel, sucre ... Que mangent les Français ?

Contrairement à l'écho médiatique, les nouveaux régimes alimentaires (flexitarien, végan, "sans" gluten, lactose, sel, sucre) sont loin d'être adoptés massivement par les Français. Seul un Français sur quatre est engagé dans un régime particulier permanent en 2020. C'est ce que révèle le dernier Observatoire du rapport à l'éthique et à la qualité, réalisé par l'ObSOCo, en partenariat avec Ferrero, GS1 et Sodebo.

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Les Français ne sont pas, loin de là, engagés massivement dans de nouvelles pratiques alimentaires. 75% déclarent "manger de tout". Certes, beaucoup réduisent leur consommation de viande (à la fois pour des questions de prix, de qualité et d'attention croissante portée aux modes de productions industrielles). Pour tous les autres aliments, ils se montrent davantage attentifs au goût (plaisir de manger et signe de qualité). Les Français sont également soucieux de connaître les conditions de production avec, par ordre de préférence l'origine géographique des produits, l'impact environnemental des modes de production, le mode et la méthode de production.

En hausse : le flexitarisme

Ce régime peu contraignant sur le plan des habitudes et des conduites de vie passe de 7.7% en 2017 à 11.3% en 2020. Le flexitarisme (pratique alimentaire dont la base quotidienne est végétarienne, mais qui autorise une consommation occasionnelle de viande) est tout particulièrement prisée des plus diplômés, des personnes très sensibles à l'environnement, à la cause animale, aux conditions de production et chez les proches des mouvements écologistes. Les motivations des adeptes du flexitarisme reposent sur trois pilliers : responsabilité environnementale – 51% des flexitariens justifient le choix de leur régime pour des raisons de protection de l'environnement – , préservation de la santé (45%) et raisons morales (40%) essentiellement rattachables à la cause animale. Le flexitarisme permet à ses adeptes de se rassurer sur les conséquences des effets de l'alimentation sur leur santé – moins de viande, de meilleure qualité, diversification de son alimentation – et de s'assurer une bonne conscience morale – limiter l'impact environnemental de la production de viande ainsi que la souffrance animale.

En baisse : les régimes "sans"

C'es régimes "sans" bénéficient d'une caisse de résonance médiatique disproportionnée, sont toujours peu développés et sont même orientés à la baisse. C'est particulièrement le cas pour les deux régimes les plus pratiqués, "sans sucre" (3.5% en 2020 contre 4.4% en 2017) et "sans sel" (2.5% contre 3%), suivi de près par le "sans lactose" (2.1% stable) et le "sans gluten" (1.5% contre 1.7%). Les motivations médicales et santé dominent l'engagement dans ce type de régime, les premières étant davantage mises en avant pour les régimes "sans sucre" et "sans lactose" et les secondes pour le "sans gluten" – dont le lien avec la maladie cœliaque diagnoticable médicalement ne serait ainsi à l'origine que de la moitié de l'entrée dasns la pratique – et le "sans sel".

En stagnation : le véganisme

Les régimes les plus radicaux dont l'ascèse est plus contraignante ne progresse pas. Les régimes visant la réduction ou l'élimination de la viande regroupent ainsi 6.3% de la population dont 3.7% qui ne mangent pas/plus de viande rouge, 2.5% de végétariens et seulement 0.4% de végétaliens et de végans. Les plus jeunes, les personnes très sensibles à l'environnement et à la cause animale et proche des mouvements écologistes sont plus enclins à adopter ce genre de régime. Si les personnes qui ne mangent pas/plus de viande rouge sont avant tout mues par la question du goût – ou plutôt du dégoût de la viande, ce sont les raisons morales et la reponsabilité environnementale qui priment pour les végétariens devant la santé.

Conclusion

Ces quêtes de qualité et d'éthique conduisent les Français à transformer leurs habitudes alimentaires en réduisant notamment leur consommation de viande, en achetant davantage de produits "bio" et en se tournant de plus en plus vers les circuits courts et le direct-producteur sans pour autant basculer dans les régimes particuliers - même si une dynamique existe en faveur du flexitarisme. 

Régime alimentaire particulier
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Un grand merci à l'ObSoCo pour le partage de son article !

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